Aujourd’hui, j’ai dû trouver une nouvelle couleur pour mon suivi de recherche d’éditeurs.
Je m’explique : pour chaque roman que je propose à des maisons d’édition, je crée un fichier avec un tableau listant les contacts pris. C’est indispensable quand la recherche s’étale sur de longs mois. Un éditeur peut mettre entre un mois et un an – voire plus – à répondre à une proposition de manuscrit. Quand il répond.
Donc j’ai une liste qui répertorie les contacts, les dates, le canal que j’ai utilisé pour échanger avec ces maisons (site internet, boîte mail générique et, si j’ai de la chance, le contact d’une vraie personne).
Jusqu’à présent, ce fichier comportait des lignes avec fond blanc pour les envois en attente de réponse. Et des lignes avec fond gris pour les refus : refus type ; délai dépassé impliquant l’absence de réponse et un refus implicite ; et dans quelques cas le meilleur, un refus détaillé ou au moins personnalisé, allant plus loin que le classique « votre ouvrage ne colle pas avec notre ligne éditoriale ».
Parfois, cerise sur le gâteau : on m’encourageait à reproposer d’autres textes.
Cette semaine, j’ai reçu encore un autre type de réponse. Pas un « oui », pas encore. Mais une réponse qui m’a donné envie de trouver une autre couleur pour mon suivi. Parce que c’est une nouvelle étape que je franchis en la recevant. Ce mail dit quelque chose comme : « c’est non pour telles et telles raisons, mais si vous retravaillez le manuscrit, n’hésitez pas à nous le renvoyer ».
Ça n’a l’air de rien, et pourtant ça change tout. Ce n’est plus une porte qui se ferme, qu’elle soit claquée ou fermée avec douceur. C’est plus que cette porte fermée avec un écriteau qui dit « essayez par la porte suivante ». C’est carrément une porte laissée entrouverte. Il y a un peu de lumière qui filtre à travers.
Bon d’accord, ce n’est pas encore un oui. Si ça se trouve, ça ne donnera rien. Mais vous savez quoi, je suis curieuse. Je veux savoir ce qui se trouve derrière cette porte.
Et qui sait, peut-être le saurez-vous aussi un jour !