Autour du livre 1 – l’auteur·e

Ce mois-ci, je voudrais vous parler de tout ce qui se passe avant que vous ne teniez un roman entre vos mains. Nous allons faire un tour de la chaîne du livre. Ou plutôt, d’une chaîne du livre, car il existe plusieurs circuits. 

Close-up of typebars in a typewriter

On commence avec la naissance du livre, sous mes doigts qui font crépiter le clavier. J’aurai sans doute l’occasion de développer un peu plus certains thèmes de cet article, puisque c’est la ligne éditoriale de ce blog.

Silence, ça pousse…

Souvent, on a une vision un peu fantasmée, on a tendance à s’imaginer qu’une Muse divine dicte à l’Auteur chaque phrase, qu’un Éditeur bienveillant les reçoit et, pffuit, d’un coup de baguette magique, produit un roman broché ou relié en format poche, avec une couverture magnifique, prêt à être empilé en tête de gondole de votre librairie de gare préférée. Eh non, petit·e plaisantin·e, c’est plus compliqué que cela. À l’origine de l’objet-livre se trouve le texte.

Et derrière ce texte, il y a moi (ou un·e autre).

Je ne crois pas trop au mythe de l’écrivain doué d’un talent automatique, qui commence l’écriture de son roman et ne lève plus le nez avant d’avoir terminé. Il y a souvent de nombreuses étapes entre l’embryon d’idée et le mot « Fin ». Et ce dernier n’est pas toujours (voire jamais) la dernière action qu’accomplit l’auteur·e sur le texte.

L’écriture, c’est un peu comme la préparation du pain : on mélange, on pétrit, on laisse reposer, les levures poussent, on malae à nouveau et ainsi de suite, jusqu’à être satisfait du résultat.

Toutes ces étapes sont nécessaires : si on ne prend pas bien le temps de travailler son texte, on peut le laisser truffé de défauts, et je ne parle pas seulement d’orthographe ou de grammaire. Et si on ne le laisse pas reposer, on n’arrive pas à prendre le recul suffisant pour en voir les incohérences. Ce travail de pétrissage est différent suivant chaque auteur (parfois chaque roman).

 

Le saut de l’ange

Et après ? Après… une fois qu’on y a mis tout son cœur, toute son âme, vient le moment de le laisser voler de ses propres ailes. Si on l’a écrit dans le but qu’il soit lu par d’autres que le cercle des proches s’entend.

De nos jours, plusieurs choix d’édition s’offrent à celui·celle qui écrit. Il y a la voie « classique » d’édition à compte d’éditeur. En d’autres termes, on trouve un éditeur qui veuille bien publier le roman et qui prend l’ensemble des frais à sa charge, y compris de correction, de diffusion, de promotion, etc.

Attention : il existe dans le milieu de l’édition une catégorie bien particulière d’entreprises (il ne s’agit pas pour moi de maisons d’édition, malgré ce qu’elles affichent), qui pratiquent ce qu’on appelle l’édition à compte d’auteur. Cela consiste en une prestation, où l’auteur candide se voit demander une « participation » à divers frais (très variables, selon les entreprises), tout en cédant ses droits, sans avoir derrière la diffusion que peut assurer un éditeur traditionnel. Aussi, soyez très vigilants sur les contrats que l’on vous propose. Tout particulièrement si la maison qui vous accepte met en avant la recherche de nouveaux talents et répond positivement dans un temps très court…

 

Internet aidant, de plus en plus d’auteurs font également le choix désormais de s’auto-éditer. Ils gèrent alors la production et la vente du livre de A à Z. Pour l’auteur, c’est un investissement  de temps bien plus conséquent que celui de l’édition classique. De plus, l’auteur auto-édité doit mobiliser de multiples compétences (n’est pas illustrateur qui veut, par exemple).

Toutefois, les auteurs qui se lancent sous-traitent souvent une partie du travail. Mais encore une fois, c’est un choix très (très très) chronophage et énergivore. À ce sujet, de nombreux auteurs qui ont fait ce choix en parlent sur leur site ou leur blog.

Pour en savoir plus, vous pouvez par exemple consulter le blog de Nathalie Bagadey, auteure auto-éditée très bien organisée et généreuse en retours d’expérience (sans parler de sa plume délicieuse 😉 ).

 

En ce qui me concerne, une fois les Puissances de Nilgir terminées (pour ce qui est du premier tome en tout cas), j’ai cherché un éditeur « classique ». L’Ametlièr (désormais Yucca) avait lancé un appel à textes sur son site, j’ai donc proposé mon manuscrit. La suite, c’est de l’histoire ancienne…

 

La semaine prochaine, Ophélie, l’illustratrice des Puissances de Nilgir, interviendra sur le blog pour parler de son travail sur la saga.

 

Crédit photo : Csabi Elter sur Unsplash

Retrouvez le reste de la série :
Autour du livre 2 – l’illustratrice
Autour du livre 3 – la maison d’édition
Autour du livre 4 – le salon du livre

Publié par Anaïs La Porte

Autrice

6 commentaires sur « Autour du livre 1 – l’auteur·e »

  1. Premiers pas sur ton blog, me concernant, mais cet article m’a séduite. « Silence ca pousse »… cela rend tellement bien le processus d’écriture et de création 😛

    Hâte de voir la suite de cette série d’articles prometteurs ^^

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  2. Merci pour l’article. Par contre, il me manque un bout du paragraphe d’intro, il se termine par un « Cette » tout seul avant d’enchaîner sur l’image.
    (et sinon, tu comptes relayer dans la Mare ? 😉 )

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