Pour redonner un peu d’allant à ce blog, je vais essayer de faire un petit bilan mensuel de mes lectures (et pourquoi pas, de mes écrits ?). Pour commencer, voici janvier ! J’en avais beaucoup en cours quand le mois a débuté, d’où ce nombre qui peut paraître très important (non je ne passe pas tout mon temps à lire… mais une bonne partie, c’est vrai).
Vango (1 et 2) de Timothée de Fombelle – éditions Folio
Je suis fan de Tobie Lolness, et je voulais découvrir d’autres titres de l’auteur depuis un bout de temps. Je suis tombée sur Vango chez mon bouquiniste préféré, alors j’ai tenté, même si de prime abord, ça ne me donnait pas très très envie, parce que ce n’est pas de l’imaginaire et que le personnage est sur le point de devenir prêtre au début du roman (comme quoi, on a parfois de bêtes a priori).
Donc… c’est très puissant, un peu comme Tobie : j’ai été emportée, j’avais des périodes de lecture très denses, puis besoin de faire des grosses pauses, sans doute à cause du rythme effréné, du style assez soutenu, du labyrinthe de personnages. Une fois le tome 2 terminé, je suis restée dedans un bon moment, c’était vraiment fort. Donc on peut dire que j’ai apprécié. Mais je ne suis pas autant fan que pour Tobie Lolness, peut-être parce que certains ressorts narratifs sont trop utilisés à mon goût (le héros qu’on croyait mort, mais qui revient vingt pages plus loin, par exemple). Et puis manquait une bonne pincée d’univers de fantasy, qui est une grande force de Tobie.
En lisant des avis ici et là après ma lecture, beaucoup râlent aussi contre le traitement des personnages féminins, trop peu développées en comparaison avec les personnages masculins. Elles n’ont pas tort, mais sur le coup ça ne m’a pas gênée.
Bref, c’est le genre de roman qu’on a envie de relire pour le plaisir de lecture, un peu comme on voudrait revoir… Grand Budapest Hotel. Oui, un truc comme ça.
En BD
J’ai fini Les Joyeux Noëls de Donald, une anthologie de Carl Barks, petite minute rétro. J’adore toujours autant les histoires de canards, même pas honte.
Et j’ai dévoré les tomes 3 et 4 de Princesse Sara (scénario Audrey Alwett). À ma bibliothèque ils n’ont pas le 2, donc j’ai fait l’impasse dessus. J’ai quand même versé ma petite larme à la fin du 4, c’est extrêmement bien adapté (du roman, pas de la série). J’ai hâte de me plonger dans les tomes suivants, qui imaginent ce qui se passe après le roman. La dose de steampunk fonctionne très bien (certains personnages sont des automates). Bref, je comprends pourquoi cette série a un tel impact, c’est vraiment addictif.
Le Château dans les nuages, puis La Maison aux mille détours de Diana Wynne Jones
Ce sont les suites, ou plutôt des spin offs avec cross-over du Château de Hurlé (dont est adapté le Château ambulant de Miyasaki).
J’ai a-do-ré. Je commence à avoir lu quelques romans de cette autrice, mais vraiment, cet univers est mon préféré. Un mélange de merveilleux, de personnages hauts en couleur, et d’humour un peu absurde. Ça marche très très bien avec moi. Et les femmes ont un vrai rôle pour le coup ^^
Dans le premier, on commence dans un univers arabisant, avec tapis volant et génie malveillant (ce qui m’a donné envie de me relire Aladdin – et d’écrire dans ce type d’univers). Dans le second, on est dans un univers qui fait un peu penser à l’Europe, côté Luxembourg ou Suisse. Il y a de la magie, des personnages truculents, une maison à l’architecture imbriquée, un peu comme le château de Hurlé.
Bref, je recommande et je relirai avec plaisir !
Seul sur Mars d’Andy Weir
Une relecture, pour le coup. Certains moments sont trop descriptifs à mon goût (je ne suis pas une bricoleuse, donc la méthode pour modifier un rover pour qu’il devienne une caravane, par exemple, ça me parle pas trop). Mais sinon, c’est toujours plaisant à lire. La fin est assez différente du film, mais ça passe très bien.
A boy named Christmas de Matt Haig
J’ai acheté le roman après avoir beaucoup aimé le film, que j’ai regardé à Noël. Eh bien j’ai préféré le film. J’ai trouvé le roman longuet, et certains partis pris du film m’ont paru plus malins. C’est sympa, mais sans plus, donc. Ce n’est pas le premier que je lis de cet auteur, et j’en ressors avec la même impression mitigée. Ça se lit bien mais je n’en garde pas grand chose à la fin. Je crois que ce qu’il écrit n’est pas pour moi !
Nemesis d’Agatha Christie
Je poursuis ma quête du roman-d’Agatha-Christie-que-je-n’ai-pas-encore-lu. Une bonne pioche, dans l’ensemble, avec une prémisse un peu improbable : Miss Marple est chargée par un vieil ami, décédé récemment, de redresser des torts. Mais elle ne sait pas de qui ni de quoi il s’agit…
Comment écrire de la fiction, de Lionel Davoust
Alors j’ai lu ce manuel en deux temps, avec une très longue pause entre les deux, pas à cause du contenu, mais à cause de ma situation personnelle (pas la concentration nécessaire à ce type de lecture, à cette époque-là). Mais ça m’a beaucoup parlé dans l’ensemble, alors j’ai pour projet de le relire, de le stabiloter, de prendre des notes… bref, je l’ai beaucoup apprécié. Et je le trouve plus concret que beaucoup d’autres manuels techniques (et j’en ai avalé beaucoup).
Les grandes oubliées de l’histoire de Titiou Lecoq
Un essai sur la place des femmes au fil de l’histoire, et comment leur place est invisibilisée par les historiens au cours des siècles, notamment au XIXè avec l’essor de l’archéologie : en gros, les historiens de l’époque ont considéré leurs découvertes avec le biais de leur société (très patriarcale), mais beaucoup d’historiens (et surtout d’historiennes) d’aujourd’hui reprennent ces découvertes en essayant d’être plus objectifs, et redéfinissent la place qu’occupaient vraiment les femmes dans les sociétés de différentes époques. Par exemple un grand guerrier (viking? je ne suis plus sûre), enterré avec ses armes et son trésor, qui se révèle être une femme. C’est très engagé, comme essai, ça se lit très très bien (je vous conseille aussi son autre titre, « Libérées ! le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale »).
C’est tout pour ce mois-ci ! À bientôt.